Le premier Boeing d’Air France entre en scène
Fruit d’une collaboration étroite entre des entreprises françaises, japonaises, italiennes, américaines et suédoises, le Dreamliner offre un condensé de confort et de technologie.
Pour se faire connaître, l’avion acquis le 2 décembre dernier a dû passer par l’épreuve du feu : accompagné par la patrouille de France, il a réalisé des vols de découverte au départ et à destination de Paris. Depuis l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, des passionnés d’aéronautique, journalistes, blogueurs et salariés d’Air France ont pu choisir parmi les quatre trajets « Corse Méditerranée », « Sud-Ouest-Gascogne », « Bretagne » et « Tour de France » avec des billets allant de 249 à 787 euros.
Au terme de ces baptêmes de l’air, le groupe Air France-KLM a ouvert le premier vol commercial de cet avion long-courrier le 9 janvier 2017, en direction du Caire (Egypte).
Au total, ce sont 37 Boeing 787 qui ont été commandés auprès du constructeur américain : 16 pour Air France et 21 pour KLM. L’avion suivant arrivera en avril puis un troisième sera livré en septembre et ainsi de suite jusqu’à un premier palier de dix avions en 2019.
Tout n’a pas été rose pour Boeing : quelques mois auparavant, la Federal aviation administration (autorité américaine de l’aviation) avait contraint le constructeur à améliorer rapidement les moteurs conçus par General Electric. Et pour cause en janvier 2016, un Boeing 787 exploité par la compagnie Japan Airlines a fait une frayeur à son équipage lorsque l’un de ses deux moteurs s’est arrêté brutalement à 20 000 pieds d’altitude (un peu plus de 6000 mètres). Quarante avions ont été réparés par la suite, selon le constructeur américain qui se serait bien passé d’une telle publicité, moins de 3 ans après des incidents répétés sur ses batteries lithium-ion.
Après avoir mis en avant sa faible consommation de kérosène avec environ 20% de CO2 en moins, deux débuts d’incendie sur les batteries du Boeing 787 ont malmené l’image du modèle, début 2013. En cause : des batteries lithium-ion endommagées dont les dysfonctionnements semblent avoir été résolus par les industriels français participant à la commande d’Air France, parmi lesquels Zodiac Aerospace, Thales et Safran (anciennement Labinal).
De retour dans l’hexagone, l’inauguration de ce nouveau modèle annonce un changement majeur dans la politique commerciale d’Air France. Au programme : plus de deux mètres sous plafond et un accès Wifi expérimental, accessible uniquement en altitude de croisière. A cela s’ajoute une suppression de la première classe au profit d’une classe affaire et d’une classe économique premium, légèrement supérieure à la classe économique classique.
Alliant prouesses technologiques et espace de confort et avec des hublots plus larges, ce « petit nouveau » conçu par le concurrent d’Airbus, fera bien des jaloux au sein de la flotte d’Air France !