Un pas de géant pour le coavionnage : le Conseil d’Etat met fin aux restrictions
Depuis quelques années, des particuliers proposent des services de transport ponctuels d’avions par le biais de sites internet dédiés. Cette pratique appelée le coavionnage a été démocratisée par les plateformes Wingly et Coavmi, qui font office de références dans ce domaine.
Le coavionnage est l’ensemble des vols à frais partagés, effectués par des particuliers dans la limite de six passagers par trajet. En août 2016, la Direction Générale de l’Aviation Civile avait encadré cette activité de manière stricte.
L’autorité française en matière d’aviation avait ainsi limité le coavionnage au simple vol circulaire ou à une navigation réduite à des trajets précis, ce qui ne convenait pas aux usagers. Ceux-ci voyaient cette restriction comme une véritable atteinte, tandis que la DGAC considérait que le développement de ce type d’activités entre particuliers constituait un risque accru pour la sécurité et que celle-ci devait donc faire l’objet d’un encadrement strict.
Par un arrêt du 22 juin 2017, le Conseil d’Etat annule une décision restrictive du Directeur de la DGAC et ouvre la porte à une mise en relation beaucoup plus libre des passagers et des pilotes venus de tous les horizons en estimant que le coavionnage n’entrainait pas un risque accru pour la sécurité et que cette activité organisée depuis un site internet n’engendrait pas nécessairement d’accidents spécifiques.
A contre-courant des préconisations de la DGAC, cette décision reconnaît ainsi la naissance d’un mode de transport nouveau et innovant et ainsi encouragé l’émergence d’un marché à très fort potentiel.